Un secrétaire d’Etat avoue avoir engagé des détectives pour espionner certains membres du parti conservateur
Jonathan Djanogly a avoué avoir demandé à une agence de détectives privés d’espionner ses collaborateurs conservateurs après que le Daily Telegraph a découvert le compte rendu de la mission, vendredi 10 septembre.
Jonathan Djanogly, secrétaire d’Etat à la justice, a reconnu vendredi 10 septembre, avoir engagé des détectives privés pour espionner d’autres membres du parti conservateur. Il aurait commandé ce rapport en secret pour connaître l’opinion que ses collaborateurs avaient de lui. Il était alors au cœur du scandale des notes de frais qui a secoué Westminster en 2009.
Le Daily Telegraph a révélé, vendredi 10 septembre, le rapport de la société Morris Chase, révélant les propos peu flatteurs que les membres du parti conservateur tenaient à l’égard de Jonathan Djanogly. ‘’C’est désastre, il faut l’écarter, mais cela prendra du temps’’ aurait dit l’un de ses collaborateurs. D’autres l’auraient, selon le document, qualifié de ‘’malhonnête’’ et de ‘’paresseux’’.
Derek Holley, dont les propos ont été inscrits dans le rapport, s’est dit ‘’très en colère’’ et a appelé Jonathan Djanogly à démissionner. Le porte-parole du Premier ministre a assuré cependant qu’il conservait la confiance de David Cameron.
Le secrétaire d’Etat s’est justifié : ‘’avec le recul, je me rends compte que j’ai réagi de manière exagérée, mais ma famille et moi faisions l’objet d’attaques odieuses’’.
En 2009, Jonathan Djanogly, député de Huntingdon, avait dû rembourser, selon la BBC, 25 000 livres de notes de frais injustifiées. Il avait notamment rémunéré à hauteur de 13 000 livres, avec l'argent du contribuable, un étudiant étranger ‘’au pair’’ pour faire son ménage.
mbillon@france24.com
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