Les mémoires de Tony Blair ont fait grand bruit. Félicitations et critiques ont plu à verse sur l’ancien Premier ministre. Mais sous ce déluge, il pourrait bien recevoir un drôle de trophée sur le coin de la figure : le prix de la pire scène de sexe.

Tony Blair pourrait bien gagner un prix littéraire grâce à ses Mémoires… Mais seuls ses détracteurs dotés d’un sens de l’humour à toute épreuve s’en réjouissent. L’ancien premier ministre est retenu pour le Literary Review’s Bad Sex Award – l’équivalent des ‘’Razzie’’ pour le cinéma américain. Le prix récompense un auteur qui a eu assez peu de talent pour décrire la pire scène de sexe, alliant description crue et écriture pauvre.

Tony Blair décrit un moment d’intimité partagé avec sa femme Cherie après le décès de John Smith, le chef du parti travailliste. ''En cette soirée du 12 mai 1994, j'avais besoin de l'amour que Cherie me donnait. Je l'ai dévorée pour me donner de la force, j'étais un animal suivant mes instincts''.

Les co-nominés de l’ancien premier ministre sont tous des romanciers. S’il remporte le pompon le 29 novembre prochain, Tony Blair serait le premier auteur d'œuvre non fictionnelle à être récompensé dans cette catégorie. Il succèderait à Jonathan Littell, lauréat du prix 2009 pour les Bienveillantes.

The Guardian estime que cette nomination dans une catégorie ''fiction'' est une double insulte. Outre les qualités de sa plume, la Literary Review remettrait en cause la véracité et l’honnêteté du récit de l’ancien premier ministre.

David Cameron a déjà retenu la leçon pour ses futurs mémoires – une tradition chez les anciens premiers ministres britanniques – "les politiques devraient rester discrets sur leur instinct animal".

mbillon@france24.com

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