Les 147 parlementaires qui ont choisi de ne pas se représenter aux législatives de 2010 ont été immortalisés par Shelly Wilson dans son exposition ‘’Body Politics’’. L’artiste a modelé leurs têtes avant de les poser sur des piquets. Un projet à la fois artistique et politique.

Shelley Wilson réactive la tradition des têtes coupées au bout d’un piquet. Comme les traitres exécutés dont les têtes étaient exposées dans les rues pour montrer l’exemple, 147 anciens parlementaires ont leur tête exposées dans la bibliothèque de Westminster du 12 au 29 octobre. Différence de taille cependant, leur visage est en céramique. Mais le symbole est là, ce sont autant de têtes coupées après le scandale des notes de frais.

Ces têtes ont été modelées par l’artiste pour commémorer le nombre de parlementaires qui a renoncé à se représenter aux élections législatives de 2010 à cause de l’affaire. ‘’Cent-quarante-sept, c’est un chiffre historique. Il fallait marquer le coup’’, explique Shelly Wilson. Sculpteur et photographe, l’artiste livre avec ‘’Body Politic’’ son premier travail artistico-politique.

Tous ceux qui ont choisi de quitter de Westminster ne sont pas impliqués dans le scandale. Mais les intéressés n’ont pas tous appréciés l’initiative. Sur les 147 parlementaires contactés par Shelly Wilson, seuls 50 ont conservé un sens de l’humour assez grand pour poser pour l’artiste. Les autres visages ont été faits à partir de photographies.

D’autres en revanche sont très fiers de l’honneur qui leur est fait, tel Sir Nicholas Winterton qui s’est dit ‘’très content’’ de son buste.

Les parlementaires ont jusqu’au 29 octobre pour se faire peur. D’ici-là, les visiteurs britanniques auront aussi le temps de développer la nostalgie du temps où les têtes tombaient pour de bons !

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