Accords ‘’historiques’’ entre la France et Royaume-Uni

Nicolas Sarkozy a rencontré David Cameron à Londres, mardi 2 novembre. Coopérations économique et militaire étaient au menu.


Ils travailleront main dans la main, a déclaré Nicolas Sarkozy lors de sa rencontre avec David Cameron à Londres, mardi 2 novembre. Main dans la main pour ne pas mettre la main au porte-monnaie !


Le présissdent français et le Premier ministre britannique se sont entendus sur deux points en particulier : la régulation de l’économie européenne et une coopération militaire.


Economie. David Cameron s’est dit favorable à une réforme du système bancaire et à une politique de contrôle des déficits des pays européens. Il n’a cependant pas pu s’empêcher de se gausser de ne pas faire partie de la zone euro : "Nos sommes en dehors de la zone euro, on ne subit pas les mêmes pressions (...), nous avons eu raison de ne pas rejoindre cette zone’’, a-t-il déclaré avant de réaffirmer sa solidarité avec les pays qui n’ont pas eu la prudence – ou l’euroscepticisme – de rejeter l’euro. "Soyons clair que c'est dans l'intérêt de la Grande-Bretagne que la zone euro soit un succès, que l'euro soit une devise en bonne santé, que les économies de la zone euro se redressent et que les déséquilibres structurels soient traités."

Nicolas Sarkozy s’est montré satisfait de cette coopération dont le mode d’emploi reste encore peu précis. "Nous avons besoin des Anglais en Europe, c'est absolument stratégique’’, a-t-il assuré.

 

Défense. La France et le Royaume-Uni ont signé deux traités de coopération militaire ce mardi. Le premier prévoit la création d’une force militaire mutualisée composée de plusieurs milliers de soldats. Elle interviendra lors d’opérations conjointes ou sous sollicitation de l'OTAN, de l'ONU ou de l'Union européenne. Nicolas Sarkozy et David Cameron ont souligné que cette mutualisation des moyens et des hommes ne remettrait pas en cause l’indépendance des armées nationales : "La Grande-Bretagne et la France sont et resteront toujours des nations souveraines, capables de déployer leurs propres forces armées de façon indépendante", a précisé David Cameron.


Le second traité prévoit de mettre en place un système permettant aux deux pays de tester par simulation leur arsenal nucléaire. Le laboratoire sera implanté à Dijon dès 2014 pour une durée de 50 ans.

 

La France et le Royaume-Uni ont aussi décidé la création, dans le sud-est de l’Angleterre, d’un centre de recherche consacré prioritairement au développement des techniques de renseignements. Les deux pays contribueront chacun à hauteur de 50 millions d’euros par an.

 

David Cameron est Nicolas Sarkozy ne s’en cachent pas. Ce sont bien les économies que les deux pays doivent opérer qui les ont guidé vers ce partenariat : "La contrainte budgétaire (...) est une puissante incitation à coopérer davantage", a avoué Nicolas Sarkozy. Le premier ministre britannique a en revanche assuré qu’au-delà de ces contingences économiques, ‘’la France (…) est un partenaire naturel pour la Grande-Bretagne en matière de défense".
 

 

mbillon@france24.com

 

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