Paru dans Têtue. Une jeune Egyptienne, Shrouk el-Attar, se bat pour rester au Pays de Galles. Les autorités lui ont pour l’instant refusé le droit d’asile. La jeune fille craint pour sa sécurité si elle était renvoyée dans son pays d’origine.

Depuis qu'elle est arrivée au Pays de Galles, Shrouk el-Attar, 18 ans, ne cache plus son homosexualité. Mais elle risque aujourd'hui d'être renvoyée en Egypte, son pays d'origine, qu'elle a fui en 2007. La demande de droit d'asile de la jeune fille vient d'être déboutée. La raison: le ministère de l'Intérieur considère l'Egypte comme un pays «sûr».

La jeune fille est effrayée à l'idée d'une expulsion: «En tant qu'homosexuelle, je ne peux pas vivre en Egypte. Jamais je ne pourrai être moi-même et je devrai vivre cachée.» Shrouk craint aujourd'hui d'être persécutée par les autorités égyptiennes et sa famille restée au pays, mais aussi d'être mariée de force et même excisée. Elle a donc lancé une campagne composée d'une pétition et d'un groupe Facebook.

A l'abri de rien

L'homosexualité n'est pas pénalisée en Egypte mais la société conservatrice ne laisse pas de place à la communauté homosexuelle pour s'exprimer et vivre au grand jour. «Une lesbienne est moins en danger qu'un homme gay. Mais, elle n'est à l'abri de rien car les services secrets égyptiens peuvent faire ce qu'ils veulent», explique Heba Morayes, chercheuse pour Human Right Watch en Egypte.

La jeune fille attend encore le jugement de la Cour suprême. Si elle déboutée, elle pourra à nouveau faire appel. Mais le gouvernement peut aussi décider de rejeter tous ces appels présents et futurs, et la renvoyer en Egypte. Tant que la procédure est en cours, Shrouk ne craint rien. Elle continue donc sa vie à Cardiff, partageant son quotidien entre son combat et la vie normale d'une jeune fille de 18 ans.

Si vous souhaitez soutenir Shrouk el-Attar: la pétition, le groupe Facebook ou savetheshrouk@hotmail.co.uk

marie.billon@gmail.com