Julian Assange : arrêté d’une minute à l’autre en Angleterre ?
La police britannique aurait reçu, lundi 6 décembre, un mandat d’arrêt en bonne et due forme lui permettant d’arrêter Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks.
Plus rien ne s’opposerait à l’arrestation de Julian Assange qui se trouverait en Angleterre. La police britannique aurait reçu, lundi 6 décembre, un mandat d’arrêt européen en bonne et due forme de la part de la justice suédoise. Les mesures prise pour arrêter le fondateur de WikiLeaks pourrait être prises ‘’très rapidement’’ selon l’agence Reuters.
Julian Assange est recherché pour "des suspicions raisonnables de viol, agression sexuelle et coercition" pour des faits remontant au mois d'août dernier. Il nie ces accusations.
Un vice de forme dans le libellé du mandat d’arrêt aurait empêché l'agence britannique de lutte contre le crime organisé de procéder à l’arrestation du fondateur de WikiLeaks jeudi dernier. Une source proche du dossier a fait savoir à l’agence Reuters que les autorités britanniques ont renvoyé le mandat d’arrêt au moins deux fois en Suède pour vice de forme.
Julian Assange se trouverait dans le sud de l’Angleterre ou à Londres depuis début octobre. Son avocat a déclaré qu’il avait toujours tenu la police au courant de l’endroit où il se trouvait. En revanche, le fondateur de WikiLeaks, citoyen australien, a affirmé qu’il contesterait son extradition vers la Suède en cas d’arrestation. Il estime que ce mandat d’arrêt est à teneur politique plus que judiciaire.
Julian Assange s’est mis à dos une grande partie de la communauté internationale depuis qu’il a commencé à publier des télégrammes diplomatiques confidentiels sur son site internet. Certaines autorités souhaitent le voir arrêter comme un espion, notamment les Etats-Unis, les plus touchés dans cette vague de révélations. Le procureur général américain, Eric Holder, a déclaré lundi que l’administration Obama réfléchissait à poursuivre Julian Assange sous l’Espionnage Act.
Le fondateur de WikiLeaks fait en revanche état de menaces de mort : "Ces menaces de mort sont de notoriété publique et nous prenons les précautions nécessaires, dans la mesure du possible face à une superpuissance’’, a-t-il déclaré lors d’un clavardage sur le site du Guardian.
Depuis le 1er décembre, la plateforme américaine Amazon a renoncé à héberger WikiLeaks. Paypal vient aussi de fermer le compte du site, le coupant par la même occasion de sa source de revenus. Une partie du site reste accessible en France et en Grande-Bretagne. Mais aujourd’hui, Eric Besson, le ministre français chargé de l'Economie numérique, a demandé au Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGIET), de trouver un moyen pour interdire son hébergement en France.
marie.billon@gmail.com
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