Les petites phrases tombent comme de gros flocons risquant de paralyser la machine qu’on pensait bien huilée de la coalition. C’est une véritable série que le Daily Telegraph sort ces jours-ci ! Ses journalistes ‘’undercover’’ ont réussi à délier les langues des Libéraux-démocrates. Et ils ne pensent pas que du bien de leur partenaire de coalition.

La dernière révélation est publiée aujourd’hui et provient de Jeremy Browne, du ministère des Affaires étrangères. Selon lui, la politique d’immigration des conservateurs ne serait ‘’motivées par des intentions charitables’’. Les Lib Dem auraient d’ailleurs réussi à alléger les intentions du partie de David Cameron en transformant une politique ‘’très dure’’ en une politique ‘’plus douce’’.

Mais entre-temps, d’autres révélations ont été faites qui montrent l’hostilité que certains Lib-Dem ont envers leurs partenaires de coalition.

David Cameron est le plus attaqué, mais son ministre de l’Economie, George Osborne – lui aussi auteur d’une gaffe mais hors du piège du Daily telegraph – fait aussi les frais de ces volées de bois verts. Norman Baker, sous- secrétaire au Département des Transports, a confié qu’il ‘’n’aimait pas vraiment George Osborne’’. Il s’est ensuite lui-même comparé à Helen Suzman, une députée sud-africaine qui avait combattu le régime de l’Apartheid de l’intérieur !

Pour David Heath, le Vice-président e dela Chambre des Communes, ‘’Georges Osborne a le petit doigt en l’air ! Ce que je veux dire c’est que, certains (Conservateurs ndlr) ne savent absolument pas comment vivent les gens, et cela m’inquiète. Mais, leur apprendre cela fait peut-être partie de nos fonctions''.

Certains on tapés encore plus forts, comme Paul Burstow, le ministre d’Etat aux Services de Santé. ‘’Je ne veux pas que vous fassiez confiance à David Cameron. Je ne veux pas que vous pensiez qu’il est tout à coup devenu un gentil libéral. Il ne l’est pas. C’est toujours un conservateur et certaines de ses valeurs ne sont pas les miennes’’, a insisté Paul Burstow. Dans la même veine, mais en plus imagée, Andrew Stunell s’est demandé à haute voix à quel niveau le Premier ministre se tenait sur ‘’l’échelle de la sincérité’’.

Chacun des lib-dem piégé revient petit-à-petit sur ses positions. Paul Burtow a même fait l’éolge de ce qu’il dénonçait : les différences. ‘’Je n’ai pas perdu mes valeurs de libéral-démocrates, les conservateurs n’ont pas perdu les leurs. Les gens devraient être rassurés par cela, non pas inquiets’’.

Vince Cable, le secrétaire d’Etat au Commerce, qui tient encore le pompon pour le nombre de gaffes, s’est lui aussi excusé. Il accuse aujourd’hui le Daily Telegraph de ‘’saper la confiance qu’il y a entre les britanniques et leurs parlementaires’’. Il attaque aussi la stratégie ‘’undercover’’ des journalistes Daily Telegraph qui se sont fait passés pour des électeurs lambda auprès de leur député pour sous tirer toutes ces informations.

En attendant, Nick Clegg commence à perdre patience d’après la presse britannique. Mais le vice-premier ministre n’a que peu de marge de manœuvre. Perdre ou renvoyer un ministre libéral-démocrate le mettrait en position de faiblesse dans la coalition. ‘’Le plus important est que nous continuions à travailler ensemble dans le gouvernement de coalition pour réparer le désordre que les Travaillistes leur ont laissé.’’

Les Travailliste d’ailleurs semblent avoir choisi la stratégie de la vierge offensée. Ils restent discrets et commentent le moins possible les scènes de ménages de la coalition. Ed Miliband, le chef du labour, a cependant estimé que toutes ces révélations étaient la preuve de ‘’l’imposture’’ de la coalition.

marie.billon@gmail.com

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