Décidément, les Jeux Olympiques de Londres sont maudits. Les attentats de Londres avaient déjà ensanglantés les lendemains de célébrations en 2005, et les écueils continuent à se multiplier bien qu’ils ne soient pas aussi tragiques.

Premiers jours, premières déceptions, premiers malaises des organisateurs. Plus que 500 jours avant les JO de Londres, et le dispositif commence déjà se gripper. L’horloge égrenant le compte à rebours du temps qui reste avant le début des JO est tombée en panne aujourd’hui, mardi 14 mars, et des milliers d’acheteurs de tickets ont été déboutés.

Le coup de la panne

La tradition veut qu’un compte à rebours énumère les 500 derniers jours restant avant les prochains Jeux Olympiques. Londres n’a pas dérogé à la règle et a placé une gigantesque horloge à cet effet sur Trafalgar Square. Problème : au lendemain de son installation, le compte à rebours s’est arrêté.

L’horloge avait été inaugurée lundi soir en grande pompe et sous les confettis par Boris Johnson, le maire de Londres, Lord Sebastian Coe, l’organisateur des Jeux, Stephen Urquhart, le président de la société Omega - fournisseur de l’horloge – et la médaillée d’or, Jessica Ennis.

L’horloge de 6,5m*5m et pesant plus de 4 tonnes est la risée de la capitale depuis qu’elle s’est arrêtée à 500 jours, 7 heures, 6 minutes et 56 secondes.

Mardi après-midi, les ouvriers d’Omega s’échinaient à comprendre le disfonctionnement et y remédier. ‘’Nous sommes bien sûr très déçus (…). Nous essayons de comprendre le disfonctionnement et espérons pouvoir la remettre en route dès que possible’’.

Mais la farce est déjà consumée pour Lord Coe qui se félicitait lundi que cette horloge soit ‘’un rappel constant (…) que le compte à rebours des JO de Londres a véritablement commencé et que le plus grand spectacle du monde se tiendra prochainement dans notre pays’’.

Cette horloge partait déjà du mauvais pied. Le Daily Telegraph avait immédiatement critiqué le design de l’horloge, en proposant à ses lecteurs de faire mieux et de lui envoyer leurs schémas. Et le logo des JO – évidemment inséré sur l’horloge - a lui aussi essuyé des critiques plus ou moins farfelues.

Tickets please

Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là. Au contraire, ils atteignent même l’organisation de l’événement puisqu’ils touchent la vente des tickets.

Mardi 15 mars, au premier jour de la vente, toutes les cartes de paiement dont la date d’expiration précède juillet 2012 ont été refusées. Les 6,6 millions de billets mis à disposition du public ne peuvent être achetés que sur internet, mais le serveur Visa a décidé de faire des siennes.

Les pauvres acheteurs déçus s’inquiètent de ne pas pouvoir assister à leurs compétitions favorites, mais l’organisateur, Lord Cor veut les rassurer : ‘’Rien ne presse ! Vous n’avez pas moins de chance d’avoir vos ticket le 15 mars que, disons, 22 jours plus tard’’.

Mais le nombre de billet n’est pas extensible, contrairement à leurs prix qui vont de £20 à £2.012 ( !). Un porte-parole des Jeux a assuré que le problème était ‘’en train d’être réglé’’ tout en rejetant la faute sur Visa : ‘’c’est un problème qui vient de Visa et non de notre site ou de nos systèmes’’.

Les Britanniques – les Londoniens surtout - commencent à perdre patience avec ces JO. Plusieurs lignes de métros de la capitale sont coupées tous les week-end pour les travaux nécessaires à l’événement. Ils n’ont même pas obtenu d’avoir une priorité sur l’achat des tickets pour les dédommager de leurs peines. Les 6,6 millions de billets seront donc tous vendus jusqu’au 26 avril prochain. Tous ou presque car 2,2 millions sont déjà réservés aux officiels, politiques et organisations.

En deux jours, déjà deux problèmes. Encore 498 catastrophes à prévoir avant le début des JO, le 27 juin 2012.

marie.billon@gmail.com

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