CHRONIQUE DU 14/05. Les nationalistes écossais, le 5 mai, peut changer le destin de l’Ecosse. Le SNP compte organiser un référendum sur l’indépendance de la nation d’ici 5 ans. Les Français qui ont voulu en savoir plus sur les nationalistes écossais, ont certainement été surpris de voir que Google les redirige immédiatement sur des pages concernant les nationalistes corses.

La victoire électorale retentissante des Nationalistes écossais, le 5 mai dernier, a résonné jusqu’en France. Curieux, quelques Hexagonaux ont voulu en savoir plus. Ils se sont précipités sur Internet et ont tapé ces deux mots sur la page française de Google : ‘’Ecosse nationalistes’’. Bizarrement, le moteur de recherche vous aiguille immédiatement sur ‘’Corse nationalistes’’. Une coïncidence qui fait sens, mais jusqu’à un certain point car les velléités indépendantistes des Ecossais s’inscrivent davantage dans la légalité que celles de l’île de beauté.

Quoiqu'il en soit, les comparaisons entre régions à tendance autonomistes au Royaume-Uni et en France ne se cantonnent pas à l’Ecosse et à la Corse.

Mettons donc côte à côte l’Irlande et le Pays Basque. L’Irlande historique s’étend sur deux territoires, la République d’Irlande, pays indépendant, et l’Irlande du Nord, faisant partie du Royaume-Uni. Le Pays Basque, lui aussi, est à cheval entre deux pays, la France et l’Espagne, mais aucune de ses parties n’est indépendante.

On trouve aussi des ressemblances entre les méthodes de certains groupes nationalistes basques et nord-irlandais. Ils ont notamment recours aux attentats et visent tout particulièrement les représentants des forces de l'ordre.

Autre comparaison : le Pays de Galles et la Bretagne. Ils ont déjà en commun la culture celtique, mais surtout, l’indépendance est plus une perspective lointaine qu’une priorité absolue. Le parti indépendantiste gallois, le Plaid Cymru, s’est allié aux Travaillistes et a d’ailleurs subi un léger revers lors des dernières élections.

La Bretagne, elle, a notamment le Parti Breton qui réclame, par contre, un modèle, je vous le donne en mille… à la galloise : des institutions locales lui permettant de prendre en main certains aspects de la vie politique locale. Bref, pas du tout une indépendance proprement dites mais bien une décentralisation à la britannique.

Car l’Irlande du Nord, l’Ecosse et le Pays de Galles sont beaucoup plus autonomes que le Pays Basque, la Corse et la Bretagnes. Les nations, puisque c'est ainsi qu'on les appelle, qui composent le Royaume-Uni disposent un parlement avec des compétences particulières, bien que leurs élus siègent aussi à Westminster. Les régions françaises, elles, doivent se contenter de parlementaires qu'elles envoient siéger à Paris.

Contrairement au Royaume-Uni, la France n’a pas osé franchir la barrière de la dévolution.  En effet, selon sa constitution, la République est ‘’une et indivisible’’. Le Royaume-Uni, lui est pluriel, et entend bien le rester. Alex Salmon, le dirigeant des Nationalistes écossais, dès sa victoire, a annoncé un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse d’ici 5 ans. David Cameron, le premier ministre conservateur, a déjà juré ses grands dieux qu’il se battrait contre cette sécession ‘’de toutes ses forces’’.

marie.billon@gmail.com

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Comparaison n’est pas raison sur French Radio London, le samedi après 17h30, le mercredi après 20h00 et le vendredi après 13h30 (heures françaises). "Comparaison n'est pas raison", c'est le regard étonné et amusé d'une Parisienne sur l'actualité britannique. Parce qu'essayer de comprendre l'Outre-Manche à travers des codes hexagonaux aboutit souvent à un résultat tiré par les cheveux.