Exposition : Shakespeare staging the world
Ce n’est ni l’anniversaire de sa naissance, ni l’anniversaire de sa mort, mais Wiliam Shakespeare est à l’honneur cette année, avec le World Shakespeare Festival. De nombreux événements se déroulent dans toute la Grande-Bretagne jusqu’à la fin de l’année. A Londres, le British Museum consacre au barde une grande exposition jusqu’au 12 Novembre : Shakespeare Staging the World, traduisez : Shakespeare met le monde en scène. Il ne s’agit ici pas tant de l’auteur que du monde qui l’entourait et qu’il représentait dans ses pièces de théâtre. C’est une plongée visuelle et sonore dans le monde de la fin du XVIème et du début du XVIIème que le musée propose.
Dans le long couloir noir menant à l’exposition, le visiteur entend déjà des voix d’outre-tombe récitant des passages des pièces les plus connues de Shakespeare
En sortant de ce tunnel, les voix se sont intensifiées, et on tombe nez-à-nez avec une immense carte de Londres du temps du barde
Car c’est le monde dans lequel vivait Shakespeare que l’exposition présente
On y trouve de nombreuses cartes, des portraits de personnages historiques, mais aussi des objets plus simples, comme des tasses ou des chaussures
A côté de ces preuves historiques, il y a aussi le monde tel que Shakespeare le voyait ou l’imaginait et le retranscrivait dans ses œuvres
Il est représenté dans neuf salles thématiques
Dans chacune d’elle, un acteur de la Royale Shakespeare Company récite un court extrait d’une pièce symbolisant le thème choisi
C’est évidemment un extrait d’Henry V qu’on entend dans la pièce consacrée à « l’Angleterre médiévale », et un extrait de Macbeth, dans « Royauté, rébellion et sorcellerie »
On y apprend beaucoup sur le pays, sur le passage de la dynastie des Tudors à celle des Stuart menant à la naissance de la Grande-Bretagne sous les yeux de l’auteur
Tout cela pour montrer à quel point le barde était le peintre de son époque
Mais il y a un grand absent : c’est Shakespeare lui-même
Vous ne trouverez aucune représentation de lui dans l’exposition
Ce n’est que dans les vitrines contenant des manuscrits d’époque que l’auteur se manifeste
C’est d’ailleurs avec un autre grand homme en tête qu’on sort de l’exposition
Avec Nelson Mandela
La « bible de Robben Island », du nom de la prison dans laquelle il était enfermé, est ouverte sur une page précise de « Jules César »
Là où Mandela a sélectionné un passage traitant de courage et de vaillance
Car ce n’est pas uniquement le monde de Shakespeare qui est donné à voir ici
C’est l’influence que le barde a eue et a encore 400 ans après sa mort
Diffusé sur RFI.
marie.billon@gmail.com
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