De la sueur et des larmes... et maintenant du sang

La manifestation des étudiants contre l'augmentation des frais d'université a dégénéré hier, mercredi 10 novembre, à Londres.

Ils avaient pourtant tout prévu jusqu’au nombre d'étudiants qui participerait à la manifestations : 20 034 (le système britannique demande aux grévistes et manifestants de faire part de leur participation) ! Ils étaient en fait 50 000. Même la police n’avait pas anticipé le nombre de jeunes venant manifester contre l'augmentation des frais d'inscription à l'université. Ils n'avaient prévu que 225 agents sur le terrain.

La violence des affrontements n'était pas anticipée non plus. Bien quelle se soit infiltrée dans Assemblées générales estudiantines, la police n'a pas vu venir de tels débordements. Résultats quatorze personnes dont sept policiers ont été blessées, 50 ont été arrêtés. Les casseurs étaient cependant miniritaires,seuls 2000 personnes ont participer au sacage de Millbank.

Le premier ministre qui a suivi le déroulé des événements depuis Séoul, où se tient le G20, a critiqué le manque de préparation des officiers. Il a vu le siège du parti conservateur être attaqués par les étudiants, des vitres être brisées.

Des manifestations violentes s'étaient déjà déroulées auparavant, mais elles sont rares au Royaume-Uni. Les plus importantes remontent aux années 80, sous le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher. Mais David Cameron a refusé de mettre en parallèle son gouvernement et celui de la Dame de fer. Les Britanniques lui reprochent pourtant sa trop grande rigidité.

Côté étudiants, certains ont honte de ce qui s'est passé, ''ce n'était pas des étudiants qui cassaient, ils ne nous représentaient pas'', explique Ciaran Davis, 17 ans. D'autres, au contraire, estiment que les violences sont un moyen de pression légitime, comme Clare Simons, présidente du syndicat étudiant, University of London Student Union : ‘’Il n'y a que quelques fenêtre cassées au siège du parti conservateur. Ce qu'ils veulent faire à notre éducation sera bien pire... et ils se plaignent pour quelques fenêtres !''.

Les étudiants protestaient contre l'augmentation des frais d'inscription à l'université qui pourrait, d’ici peu, être plafonnés à £9000, au lien de £3000.

Les Britanniques ne comprenaient pas l’acharnement des Français contre les retraites ces dernières. Ils ne comprenaient pas non plus les émeutes dans les banlieues depuis 2005. Mais ce qui s’est passé hier à Londres, ressemble étrangement à ces événements.

 

Certains ont vu la colère des Britanniques grandirent face au plan d’austérité de David Cameron, d’autres non. Ils pensaient qu’il y a avait un consensus entre la coalition et les citoyens. Ce consensus est mis à mal, notamment, par des jeunes qui voient, dans une situation économise compromise et un marché du travail saturé,l’augmentation des frais d’université comme un obstacle fondamentale au redressement de la situation et à leur avenir.
 

mbillon@france 24.com

 

© Photos, Droits réservés

 

Voir : De la sueur et des larmes, mais pas de sang... pour l'instant

 

 

 

 

 

Tags for all blogs :
Comments or opinions expressed on this blog are those of the individual contributors only, and do not necessarily represent the views of FRANCE 24. The content on this blog is provided on an "as-is" basis. FRANCE 24 is not liable for any damages whatsoever arising out of the content or use of this blog.
0 Comments

Poster un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ ne sera pas montré publiquement.
  • Aucune balise HTML autorisée

Plus d'informations sur les options de formatage

CAPTCHA
Cette question vous est posée pour vérifier si vous êtes un humain et non un robot et ainsi prévenir le spam automatique.